Pas le temps : l’uppercut signé Bandit Bandit
« Je n’ai pas besoin d’un homme, je n’ai besoin de rien ! » Le ton est donné. Deux ans après ’11:11′, son premier album, le duo Bandit Bandit rallume la mèche et dévoile Pas le temps, extrait de ‘Cavalcades – Ce que la nuit ne dit pas’ attendu pour 2026. Et on doit avouer qu’on a prit une claque à l’écoute de ce morceau à travers lequel Maëva Nicolas étrille ces mâles soi-disant “déconstruits”, toujours prompts à reconduire les vieux codes bourgeois.
La gifle a du style mais elle laisse volontairement une marque. C’est tout l’art de Bandit Bandit : maintenir cette tension entre désir et défi, entre caresse et morsure. Dès l’ouverture, une ligne de basse, signature immédiatement identifiable du duo, installe le climat de tension, vite rejointe par une batterie brute de décoffrage. Pas le temps s’impose alors comme un hymne résolument rock. Impossible de ne pas penser à Idles tant la charge est frontale, propulsée par une urgence qui sonne comme une estocade. Le morceau file droit, habité par la même fébrilité qu’une relation que l’on veut achever avant qu’elle ne s’éteigne d’elle-même.
Single de combat mené par une guitare hurlante et un flow nerveux, Pas le temps est traversé d’une élégance eighties à la Daho et préfigure un important changement dans l’écriture du duo. Son deuxième album s’annonce ainsi plus frontal et catchy, avec une production plus épurée et plus aérée. L’écriture du groupe n’a jamais été aussi directe et poétique. Aussi intime et politique.



